La solitude me serre entre tes bras Tu commences par la nuit Elle a à dire ce qu’elle devrait cacher Elle vole le temps aux impulsions scandaleuses Léger courant au sang Il t’est interdit de me rejeter hors de l’amour sacré De l’impure beauté.
Écoute moi,
Tu es belle comme un soleil inventé C’est un été braqué sur moi Ton visage Mon miroir Ma femme de solitude aimée Tu es belle comme une lune assassinée Crachant tous ses soleils en réchauffant ta peau Tu es belle comme un diable qui vend son âme Pour le plus doux des lits Je compte mes vies le long de tes rayons Regarde moi dormir C’est encore être là Regarde moi jouir La chasteté des distances n’empêche pas la passion La lucidité des rêves La naissance des caresses Du corps au corps gémeau Mon sexe en eau au bout des doigts Flaque d’émoi du bout de toi
Tu es belle comme la violence des femmes Là où l’orage s'abîme et se fond en tes larmes Tu es belle comme une morsure libérée Imparfait éclopé qui renaît de mes flammes Le cœur serré au cœur
Tu es belle en chute de raison Le regard de l’artiste sur l’origine du monde Et ta bouche Chair scellée à ma chair en un divin scandale En un battement d’elles Mon dieu que tu es belle.