Une larme, puis deux, puis trois, Le ciel chargé de tristesse Laisse soudain jaillir sa peine Nous communiquant ici bas son désarroi.
Le temps de lever la tête Cette pluie se change en colère Car courent les nuages chagrins Puis gronde le tonnerre au loin.
Pour achever le tableau de novembre Le vent complète comme par enchantement L’action délirante de ses deux compères Qui s’ingénient à torturer la terre.
Tableau de novembre dévoilé en juillet, C’est le triste sort des vacances de l’été. Alors qu’un peu plus loin chaque jour on implore La venue de la pluie pour éloigner la mort.
Scrutant ce plafond chargé de rancœur, On a peine à croire que ces nuages cachent Jalousement le plus grand bienfaiteur Qui se trouve impuissant à percer cette épaisseur d’ouate.
La nature comme les hommes ne respecte plus rien, Mais attendons l’automne qui n’est plus tellement loin. L’avenir nous dira peut-être avec entrain Si nous avons eu raison d’espérer, ou en vain…