Mamé, c’est un surnom qui arriva naturellement Lors de la naissance de ton unique petit-fils. Dès lors il ne t’a plus quitté Tant il allait bien avec tes cheveux blancs Et le rôle que tu allais jouer, Au gré du temps, des joies et de tous ces plaisirs.
Joies et plaisirs retrouvés De pouvoir à nouveau pouponner Ce petit être qui, à s’y méprendre, A cet enfant que tu as fait naître, ressemble.
Maman, mamé, tant de joies mêlées de douleurs Aujourd’hui à prononcer ces simples mots Amènent regrets, chagrins et pleurs :
De ne plus entendre ta voix, De ne plus surprendre ton sourire, De ne plus prendre ton bras, De ne plus t’épauler, te soutenir, De ne plus penser pour toi, De ne plus te tenir compagnie, De ne plus, de ne plus, de ne plus… rien, quoi !
Depuis ton départ, le temps semble suspendu Comme figé dans l’attente d’un retour prodige, Permettant aux sujets de cette toile ainsi tendue De retrouver naturellement le chemin de la vie.
Il faut se résigner et ne plus regarder Que ta dernière photo pas encore encadrée. Il faut se résigner, mais l’approche de cette fête : Rhea, Matraliae… pour Toi Maman, Qui fit battre de fierté mon petit cœur d’enfant Aujourd’hui de chagrin me fait courber le dos.
Je parviens cependant au milieu des sanglots D’une voix étranglée chargée de trémolos A prononcer ces simples et tendres mots : BONNE FÊTE MAMÉ, QUE DOUX SOIT TON REPOS !