Sous le soleil d'été Sous nos pas qui s'égrènent Dans ce pauvre décor Va la monotonie
Dans un trait de lumière L'eau raconte aux passants Sa vision d'autrefois
Et puis, là-bas, au loin Dans ces allées tressées Se niche une cité Où passe une jeunesse A rompre l'horizon
A l'ivresse des mots L'ivresse du travail Dans ces bouches véhémentes Dans ces puits de couleurs Les tanneurs s'attardent A briser l'harmonie Laissant un rythme dense Sur le miroir de l'eau
Ce lieu comme un oubli Supporte le tourment Des hommes misérables Aux regards engourdis Où dort une lumière...