Partir, C'est s'ouvrir A un autre monde Sortir de la ville De la cohue des trottoirs De la ville qui avance Qui peuple le désert
Fuir, Fuir le chant de la pluie Les inquiétudes passagères Et aller pour mille ans Vers ces cités-forteresses Rompre l'équilibre du temps La constance de la mémoire
Et voir, Voir l'enceinte des cités Comme une énigme impartie Etrangère A ce dédale de bains maures, de souks De réseaux de couleurs Qui se moquent du désordre
Qui filent le musc et le soleil L'église et le muezzin Le flux d'un appel à la prière Aux reflux des vagues Les couleurs de l'éphémère Aux parfums du rêve
Et toutes ces montagnes Mariées aux étoiles Pour les mille siècles à venir...