Le vent fait des nœuds silencieux Au-dessus des dunes Où tant de paroles, Où tant d'étoiles flambent Des gerbes de lumière.
Au van du souvenir, Aux premières lueurs, Une voix s'envole Qui évoque la Mémoire, Invite à la prière, Éveille le parfum de l'âme.
Étrange fut cette attente, Dans la fraîcheur des vêpres, Et le lendemain au zénith, Elle enserre encore le linceul Qui quitte la maison. Je sais qu'elle n'étreint Qu'une forme fragile,
Mais ce cœur, tout à elle, A vécu ici-bas, Fait de flammes et d'argiles, Et sera cendres demain.