Un brouillard de coton Autour d'une maison Plus de fleurs dans l'allée Le ciel est encore encre Et l'aurore luit Sur l'horizon béant Sur l'arbre, Une forme de lumière,
Alentour vivaient mille bruits Et un vieil homme debout attend Face aux arpents de silence Dans ce champ clair-obscur
Son souffle s'écaille Se dissipe avec l'ombre Et rebâtit un mur Dans l'infini présent Fait renaître au-dedans Une escorte de voix Une procession d'images
Quelques coups de semonces Que traverse un murmure Comme si le monde naissait Des paroles que l'on tisse Un soupir après l'autre A portée de la voix Le cœur se rapetisse Sur les blés qui ondoient
Dans une parole qui dure Comme au bateau ivre L'absence de voilures Qu'immobilise l'infortune