La ville reste calme Et les heures s'inscrivent Sur les pages D'un cahier d'écolier
Au dehors Près d'une rose des sables Un vieil homme rompant son pain Écoute fuir les minutes Et fait l'éloge du printemps Dans l'épaisseur d'un hiver Qui ne reviendra pas
Longtemps il guetta Le sable chuter Sa douceur infinie Faudra-t-il qu'il se perde Au vécu de l'instant Dans ce trouble éphémère
Les dunes Marchent entre nous Le battement d'un coeur Fluant un ailleurs commun
Et son sommeil languit Un rêve qui attend Ce vieillard tremblant Qui doit quitter la table Et souffle dans le vide Jusqu'à ne plus souffrir