Papillon, papillon, Tu es un ange de la nuit, Ton sablier coule à l'envers - L'aube se retire en chrysalide. Tes fleurs s'épanouissent à La lune - dans ces havres D'ivresse, leur nectar Est nocturne.
Papillon, papillon, Tes ailes s'agitent le soir Pour danser dans la nuit. Obscurité amie-ennemie, Son nectar un poison. Les néons de la ville Attirent les fêtards - Saltimbanques, nocturnes. Vers ces soleils artificiels, Tels des moustiques, nul Ne résiste (!) Overdose D'indulgence, ...Le suicide électrique.
Papillon, papillon, Métamorphose de saison, Puisque l'obscurité, Ton amie éphémère, S'est envolée avec l'hiver. Aux lueurs du printemps, Tu retrouves la lumière - ces Plaisirs polychromes Parfumés de pollen ; palettes, Fleurs des champs.
Au roi Eté, tu jetteras Tous ces poisons mis En bouteille - ces simulacres Synthétiques, et servitude De la nuit, mise en éclipse Pour quelques lunes.