Gai bavard et turbulent, disait ma mère. Voletant de ci de là, buvant une goutte d'eau
Vivant en somme : joyeux, loin de mes frères, De mes contemporains aux amers propos
Grandissant sans soucis, je tombais amoureux De la plus belle fille, fine et gracile Elle tissait une toile fabuleuse dans les cieux " Pour qui travailles-tu de tes doigts si habiles ? "
Son regard sombre mais d'une voix tranquille " Pour toi, me dit-elle, cette œuvre titanesque Composée de miroirs qui attirent, qui brillent Je file un palais superbe et gigantesque ! "
Mon cœur amoureux ne fit qu'un bond… " Je viens ! " Dépliant mes ailes je me laisse tomber Depuis, j'y végète et ne regrette rien… Vivant dans l'osmose la beauté de ses rets.