En ouvrant ce matin fenêtres et volets Je fus frappée par la beauté du paysage Tout était recouvert de blanc même le sapin Que la neige et le givre avait pris en otage ;
Les brindilles du prunier, l'herbe du jardin Etaient immobiles tel une carte postale Je retenais mon souffle, car tout a une fin, Admirant les reflets éphémères, virginales.
Pas un son, frileux l'oiseau se cachait dans le nid, Le givre, comme cristal, se fendilla soudain. Tournant la page, dans ma chaumière je fuis Fermant les yeux. Tout sera immuable demain.
Non ! j'ouvris les fenêtres et les volets : La neige avait fondue, de misérables branches Pendaient vivaces, mais plus souvent gelées La pluie tombait glaciale en avalanche…
L'hiver devient boueux et laid, N'ouvrez donc pas vos volets…