Mon cœur est lourd, Au long du jour Malgré l'amour
Le ciel est bas, une chape de plomb appuie et pèse sur mon âme... Qu'elle est loin l'insouciance qui m'animait hier sur L'objet de ma flamme ! Ô dieu vais-je pouvoir me soustraire à la mollesse, à la Tristesse ? Jamais je n'ai connu un si fort désespoir, une telle Détresse...
Est-ce cela la vie une douleur qui pétrit ? Est ce cela le mal qui nous rend si petit ?
J'ai au nom de l'amour oublié toute raison Ô que tu sembles loin et hors des saisons ! J'ai au nom de l'amour commis l'irréparable Mais il m'y a aidé, je ne me sens pas coupable !
Est ce que pour nos penchants j'ai droit à la folie ? Est ce que mon attachement m'ouvre tous les permis ?
Et le doute me ronge, j'avais ce qu'il fallait Bien des amies m'enviaient et ça je le savais. Ai-je le droit ce jour d'une main balayer Les repères de six vies après ces vingts années ?
Est ce que nos sentiments autorisent ce déni ? Est ce que nos ferveurs sont plus fortes que les cris ?
Tu es bien loin d'ici et le manque nous gagne, J'ai claqué une porte, voulu quitter un bagne, Mais j'obtiens des blessures sans aucune certitude : Si tu m'aimes et je t'aime, c'est dans la solitude.
Est ce que nous serons un jour réunis ? Est ce que je saurai comment on reconstruit ?
Une passion soudaine peut-être d'un instant, J'entretiens le brasier, multiplie les serments, Car toujours mes pensées telle une légère étole S'enroulent au gré du vent et vers toi s'envolent
Est-ce que j'ai eu tort de rêver l'infini ? Est ce que c'est trop fou de me mettre à merci ?
Pourtant pas un moment sans leurs visages d'enfants... Les mains vides, mon regard se tend au firmament. Je ne peux maîtriser l'ardeur de mes désirs Et j'ai peur de demain, à suivre mon plaisir
Il est trop tard, mon cœur est pris Les yeux perdus je te souris.