Il était une maison aux murs rouge vif Entourée d'un coté par une autre toute verte Et caressant au sud d'un mouvement attentif, Des parois revêtues d'un bleu toujours alerte.
L'océan verdoyant préserve comme un abri Le ruisseau et ses rires dans le fond du jardin, Le hameau chaleureux et ses douces folies, Les éclats mordorés cachés dans les chemins.
Mais les ombres s'allongent au déclin du soleil, L'hiver ouvre ses ailes et vient jeter son voile, Effaçant d'un revers toutes les étincelles Et les tons chatoyants de l'idyllique toile.
Dans le cœur des halos aux couleurs violines, Nous déposerons les peines de la nuit qui s'achève. Dans l'écrin scintillant d'une bleuâtre bruine, Nous estomperons les gris de nos trop fades rêves.
Et nos pensées se muent en fragile aquarelle Sur la rosée noyée dans les rubans de brume, Chamarré délicat étouffant les appels Des vives teintes diluées par nos ondes posthumes.