Au grand large des idées, là où les têtes libres jamais ne suffoquent Aux mots accros ou aux refrains malsains et équivoques Sans sueur ni peur, vers l'infini des oui ou des non épanouis Et se cherchent et persévèrent les verbes d'un alphabet insoumis Et pensent et balancent les phrases d'une mémoire inassouvie
Au grand large de l'audace, là où le courage ose et se pose Sur les nuits en fuite qui jamais ne reposent L'esprit tendu vers d'autres ailleurs, au sud de toutes le nues Et sonne et tremble le coeur, là où le sang est écarlate et neuf Et respire et transpire la vie, là où toutes les fins ne sont jamais veuves
Au grand large de la vie, là où les rêves fous aboutissent et flottent Sur un océan de sentiments comblés qui sursautent Les rails des jours s'accélèrant dans nos coeurs de vivants Et se sentir frémir comme la feuille à la brise fragile qui s'éternise Et se sentir vivre comme la voile gonflée de vent et de liberté jamais assez conquise