Bleu comme l'océan de tes yeux Qui me noie lorsque je me penche sur toi Qui me perd dans ses vagues d'écume où tu me bois Et me happe toute entière jusqu'à mes chimères et mes aveux
Bleue comme la vague et son éternel recommencement Qui m'aspire vers le grand large et ses pays fabuleux Qui me parle toujours d'autres départs sous le vent Et me balance de sa houle où vont se perdre les adieux
Bleu comme l'azur d'un ciel immaculé Qui me chante l'été aux rires de plénitude Qui me rêve dans ses franges d'éternité Et me respire calme et sûr de toute son amplitude
Bleue comme la mésange et son chant picoré Qui me parle de feuillages et de sautillements allègres Qui me balance au rythme de ses trilles sans grève Et m'invente le printemps au gosier de liberté
Bleu comme le lin s'épanouissant dans les champs Qui me murmure sa fragilité de ses pétales ondoyants Qui me colore de sa grâce et ses subtils mouvements Et me délivre de l'asphalte et du béton au règne d'antan