Cri, tu hurles les entrailles du nouveau-né Qui force ainsi la porte de la vie suffoquée Geyser violent qui arrache le silence Tu perces la poitrine comme un jet de sang
Cri, tu craches tes colères ou tes peurs Dans la fulgurance de l'instant présent Alcool fou qui viole les tabous bêtes et lents Tu broies les tripes douloureuses qui se leurrent
Cri, force de la vie qui soudain se condense La faim et la soif en toi s'étranglent Cauchemar des nuits violées par l'absence Tu cherches l'ouverture déjà morte de nos sens
Cri, écho éperdu de l'amour qui appelle Le rêve, l'étincelle de nos mots infirmes et rebelles Tu trembles nos nuits que rien n'éveille Et tu violentes la poitrine de la vie en toi mortelle