Eau, tu t'infiltres les soirs de drame Dans les pores non étanches du chagrin Et te condense, franche, en cette larme Qui sait tout, qui sait rien
Eau, tu sourds de la main de la source Et grossis et t'amplifies pierre après pierre Dans les reins du fleuve ou de la rivière Grande est la bouche des océans qui savourent
Eau, tu tombes forte et lourde, au secours ! De la charge du nuage volage qui court, qui court Et mouilles les têtes qui rient ou râlent,goutte à goutte Pour finir dans les pieds des flaques, quelle déroute !