Ecume, les journées éclaboussent le temps Ne reste sur la plage rage de la vie Que des rires ou des pleurs qui meurent longtemps Pour être oubliés, futiles présences, à corps et à cris
Ecume, ta joie bouleverse les longues heures Elle déborde emportant le sable de l'ennui Tu ris fort de fête comme une furie Pour n'être soudain plus qu'un rêve qui s'écoeure
Ecume, sur les rocs socs des pensées insoumises Tu fleuris rapide comme une folle fièvre Tu casses les eaux dormantes des certitudes trop fières Pour n'être plus que cette vague rebelle jamais conquise
Ecume, tu viens là mourir et mourir à mes pieds Tes à-coups fébriles éveillent mon coeur endormi Et je te cueille et te recueille à la vague alanguie Comme une mousse témoin de l'océan plein d'éternité