Eté, Ô saison de lumière Qui courbe mes paupières Les yeux à demi fermés Clignent aux rayons du soleil épais
Eté, Ô saison d'abandon On ose tout sans demander pardon Et l'on s'oublie au détour d'un midi Qui espère le soir pour parler d'aujourd'hui
Eté, Ô saison d'enfer La chaleur souffre insupportable comme des fers Et l'on devient avide d'une eau tango Où les corps se mouillent et se parlent à nouveau
Eté, Ô saison de plénitude Tu épanouis toutes les ombres ridicules Et sèche et pourlèche les rêves d'immédiateté Des amants insolents qui ne sont encore nés