Il y a le bruissement de l'été Au feuillage de ta peau nue Et puis l'azur libre du ciel Qui ravage le sacre de son étendue
Il y a tous les mots d'une présence Dense comme une morsure Et puis l'éclat de ton visage Qui conjure cette mort si sûre
Il y a le toucher velours de ces jours Au sourire de mon corps qui s'accorde Et puis tous ces "encore" qui vont et viennent Comme des accords frappés à la guitare de la vie, là, au-dehors
Il y a parfois ces moments de fièvre A l'orage brûlé des colères Et puis tous ces chocs et ces claques Au visage des rages, pour mieux habiter le verbe "être"
Il y a enfin le doux clapotis d'une nuit Qui vibre du milliard de ses étoiles Et puis cette paix, promesse d'après, sur l'océan de l'avenir Où se multiplient les rêves suprêmes d'autres voiles