Je veille tout aux alentours de vos minuits Je veille à la trêve des jours, au suc de la nuit Je veille sur vos coeurs lourds et endoloris Je veille à la respiration souple de vos midis Je veille aux soirs de vos manques, à la furie de vos envies Je veille sur vos rêves endormis, sur vos têtes meurtries Je veille sur tous vos jours d'heures sans arrêt pétries Je veille à vos fronts souverains, à vos souvenirs alanguis Je veille aux heures buvards de vos éternels soucis Je veille sur le sort de la mort, aux conquêtes de vos vies