Les secondes s'égouttent comme des larmes sur la vitre de la mémoire Les coeurs se noient dans l'eau sans écho du passé Les fronts se courbent impuissants sous des pensées déjà enterrées Attendre, attendre un miroir, un vouloir mais rien n'y fait Mélancolie, tu ronges les ongles d'un présent acide et muet Tu ronges les ongles d'un temps qui nie le rire de l'éternité
Les efforts s'effondrent au gouffre de l'étouffe Les mots s'enlisent dans la bouche de l'ennui Les regards se fardent d'une eau fade, d'une eau de pluie Attendre, attendre mais quel appui dans cette vase qui ensevelit ? Mélancolie, tu rides les bruits de la folie de la vie Tu rides les bruits du guet-apens de l'envie