Comme cette larme alarme où sont captifs tous tes regrets Je te vois nu et effrayé penché sur ta plaie Tu me laisses pénétrer ta douleur intime et si vraie Et je la dilue avec fraîcheur à l'eau de ma douceur Voir, voir et comprendre et aimer et aller sans apprêts Prends ma chaleur pour évaporer tes pleurs
Comme ton regard sans égards sur les rêves du monde Je noie tes désillusions dans mon espoir seul à te répondre Tu cherches et je trace avec espace et ardeur Le chemin de ton bonheur en croix où s'écartèlent les directions Mais là, là est ton repos et ta source et ta couche Prends ma main pour tous tes besoins de lendemains
Comme ton être à la recherche de secondes qui fécondent Je germe de folies et d'envies à ton soleil qui me plombe Te deviens le sang qui, rouge, dans mes veines Se déchaîne et toujours plus loin m'entraîne Encore, encore, avale mes jours, mes années, mes siècles Prends mon coeur pour, tout simplement, apprendre le bonheur