Quand le soir se pose aux paupières du jour éphémère Je me tais par un silence complice et contemple Le soupir profond à la lumière des tombes de la terre J'écoute la respiration douce qui toute forme tremble
Quand le soir rêve aux franges de l'indicible Je me noie, alanguie, au creux des brumes telle l'écume Qui borde les paysages à la mort inaudible Je fredonne, calme, le spectacle du jour qui halète et recule
Quand le soir s'endort au lit du ciel Je respire les demies-teintes rêveuse et sereine Pour lentement épouser les profondeurs des ombres éternelles Je me rends à cette quiétude de paresse qui contourne les peines