Au front de nos années délavées Aux vestiges des rides de nos étés A la rosée du petit matin de nos faits Reste demain à inventer
Au cours des jours lourds sans amour Au vent de nos allers sans retour Au rêve de l'étendue de nos parcours Reste demain à inventer
Au feu de nos joies sans aveu Au mieux de nos forces pour jouer le jeu Au creux de nos désespoirs miteux Reste demain à inventer
Au froid de nos coeurs qui se noient Au noir de l'espoir qui se ploie Au soir de nos révoltes en croix Reste demain à inventer
Reste demain à inventer Reste demain à ensemencer pour de nos mains le cultiver Reste demain à pétrir pour d'enfins le façonner Reste demain à construire pour de faims nouvelles l'ériger Reste demain à polir pour encore d'autres certains le bâtir