Souffle nu au fond de ma gorge comme une forge Tu exhales les parfums de la vie souterraine Pour m'agiter parfois comme une fête foraine Et tu joues avec le vent qui ondule les blés et les orges
Souffle nu qui libère la vie à chaque instant Tu vas et vient puissant et propulse en avant Pour respirer entiers les bruits et le sang Et tu forces le temps qui rêve chaque maintenant
Souffle nu qui soulève les poitrines comme des usines Tu cours, tu cours aussi vite que les jours Pour aimer à chaque vague sans retour Et tu cries la vie comme un accouchement qui devine
Souffle nu qui berce les rêves les plus doux Tu chuchotes imperceptible les années en fuite Pour mourir un jour qui cherche la nuit tout au bout Et tu te couches, vent au hasard d'un minuit sans suite