Au coeur des capitales d'acier et de sang Je cherche un asile où couver mes derniers rêves tout blancs Asssise dans une rame de métro aux néons du ventre chaud de la terre Je trafique, bricole et rafistole mon abécédaire Où aller ? Demain, si seulement... Trop tard, c'est le terminus, tout le monde descend
Au crépuscule d'un voyage feu et or vers l'océan J'ouvre en grand les portes des ailleurs et de l'avant Couchée dans un wagon-lit aux tunnels si noirs, presque infinis Je m'enfuis et me fuis aussi vite qu'il est permis Où aller ? Demain, si seulement... Trop tard, c'est le terminus, tout le monde descend
Au bord de l'océan aux vagues de fougue et de fiel Je noie mon regard dans une eau bleue amère avec tout le ciel Sur le pont d'un paquebot, je tangue entre les deux infinis La traversée fut belle et épique Au coeur des tempêtes soumises par des marins qui se rient Où aller ? Demain, si seulement... Trop tard, c'est le terminus, tout le monde descend
Terre ferme, terre trop ferme je te nie Par une escalade de mouvements Qui tenteront toujours d'happer l'horizon Aux rêves suspendus et sous pression