Vent, tu déchires les paravents de ma mémoire Eclaté le miroir des espoirs et désespoirs Et les souvenirs gisent à mes pieds Pauvre tas de feuilles mortes victimes d'un autodafé
Vent, tu ressembles à ma folie conquise comme une danse Envoûtés mes jambes qui s'enchantent et balancent Et mon corps vibre sous la frénétique musique Frêle arbre de mes sens aliéné par tes rafales diaboliques
Vent, tu rêves la terre comme une voile gonflée et altière Embarqués les êtres sur son puissant mystère Et la vie respire et les coeurs sont libres Jusqu'au bout de l'univers où tu cries et ris ton délire