Si vivre auprès de toi ressemble à la forêt, Si rire est le sentier que suivent tes sabots, Si tu vois de l’amour même au coeur des rochers Et que tu nommes « enfants » les malices fourrées... Alors nous t’aimerons, alors je serai tienne. Blanche et fleurie, Rouge et hurlante, Noire et secrète, Pour encercler ta vie de spirales d’azur. Danse en mon nom : Je t’offre les clochettes amusant les chevilles Et l’aigrelet sanglot du sac à longs pipeaux, La marche résonnant au ventre de l’orage, Puis les cheveux de fée peignés du bout des doigts. Me rejoindre? Mes yeux sont l’océan de l’ouest Où jouent les vagues du grand nord. Laisse-les te porter vers les landes écuyères Et cherche le chaudron sanglant. Tel est mon merveilleux refuge, Tel est l’axe d’éternité dans le chaos des vies d’épreuves. Epouse-moi selon ce rite En souvenir du temps d’avant. Toi mon fils et mon frère et mon père... Je peux étreindre l’infini Dans les bras de mon dieu cornu !
(publié en 2003 in anthologie "L'Esprit des Bardes", éditions Nestiveqnen)