Porte ta mort ailleurs, ô toi qui fus ma mort ; Porte ailleurs ce poison que tu me distillais Au gré de tes humeurs amour tu le nommais D'en avoir une goutte chaque heure j'espérais Aveuglée par la soif j'ai cru que je t'aimais.
Porte ton corps ailleurs, ô toi qui pris mon corps ; Porte ailleurs ces caresses qui n'étaient que des chaînes Au gré de tes humeurs tu me disais ta reine Frémissant sous tes doigts ma peau devenait tienne Je me croyais ta muse et n'étais que ta chienne.
Je porte ici ma vie, ô moi qui suis ma vie; Ici rompre la laisse pour être l'échappée Au gré de ses humeurs devenir l'évadée S'arrêter près d'une source pour s'y désaltérer Trouver le goût des autres, vivre sa liberté.