Mon cheval noir, Entre promesses et puis défaites, Contre l'ivresse de la conquête D'amours foutoirs. Mon beau fougueux Tu m'as portée princesse errante, Tu m'as aimée triste et fuyante Tendre rugueux.
Mon magnifique, Des steppes alors, le chant du temps, Crinières et cheveux emmêlés Galope toujours mon impatient Tirant, piaffant la liberté. Mon héroïque, De limites en barrières posées L'une après l'autre fracassées Puisqu'il y a rage à exister, De l'interdit à saccager.
Mon illusoire, Je sens ton âme battre campagne, Rivée au pieu des solitudes, Grisée au deuil des certitudes, Et je m'épuise et tu m'épargnes. Mon cheval noir, Parfois déchirée de rancoeur Je tiens tes rênes courtes et brimées, Je pose pied pour essuyer La sueur qui hante mes leurres.
Mon ouïghour Gardien de monstres et de merveilles Sans toi où serait le soleil? Mon bel amour