Sur les pavés de la ville, j’erre Parfois, je la trouve tellement austère Que je cherche de beaux repères Histoire de dérouter un peu mes colères ...
Rien ne semble avoir de caractère Même les matières, le fer et la pierre N’opèrent vraiment aucun mystère Je me sens alors étrangère...
Sur les pavés de la ville, j’erre Mes pieds heurtent quelques bouteilles de bière Puis pour passer mes nerfs, Je bute dans les bouteilles en verre
Et le son du verre Rend ma solitude, ma quête moins sévères Je ne peux plus me taire Je lui hurle alors mes colères
J’imagine alors une bouteille à la mer Elle porte en elle des messages divers Elle roule de rage dans l’écume l’hiver Et l’orage l’entraîne vers bien d’autres terres
La bouteille se brise dans l’enfer Déversant mille mots doux en vers Insufflant des rêves en l’air Créant une atmosphère de lumière
Sous la lumière des réverbères, j’erre Je rêve et me perds dans un monde imaginaire Une banlieue solidaire sans karcher et moins mercenaire Avec un peu moins de critères et de salaires de misère
Avec moins d’idéologies publicitaires Moins de pillages des ressources planétaires Un peu plus ouvert et humanitaire Un peu moins cyber, un peu moins binaire
Sous la lumière des réverbères, Je rêve d’un monde où je me sentirai plus légère Avec plus de valeurs libertaires et égalitaires Plus d’idéologies révolutionnaires
Sur les rides de mes pensées, j’erre J’ai encore des rêves, là je persévère Dans ce monde où tout semble tourner à l’envers Et que brûle l’enfer et que meurent les guerres.