J’ai rêvé d’un monde autrement Justement j’te mens pas, J’te mens pas, pas vraiment.
Elle disait toujours bonjour à son voisin. Il laissait sa place au vieillard dans le train Sans se laisser envahir par la morosité du train-train L’immobilisme et la résignation face au quotidien.
Elle communiquait aussi bien Avec le caissier qu’avec son copain. Il prenait le temps de la réflexion A éviter d’agir dans la pression Pour éviter la dépression.
Elle regardait moins la télé Pour davantage échanger. Il laissait son portable de côté Pour mieux écouter l’oiseau chanter Sans se laisser envahir par la morosité du train-train L’immobilisme et la résignation face au quotidien.
Elle prenait le temps de trier Et jetait les publicités, Pour ne pas s’encombrer de futilités Et choisir le chemin de la liberté.
Il prenait le temps d’exprimer ses idées Négocier et argumenter En acceptant la pluralité des pensées Sans se laisser envahir par la morosité du train-train L’immobilisme et la résignation face au quotidien.
Elle avait le goût de la curiosité Elle savait faire preuve de sensibilité Et surtout savait valoriser Les personnes atteintes dans leur vulnérabilité.
Oui, j’ai rêvé d’un monde autrement Un monde d’égalité au goût de liberté Qui rimerait avec mixité Un monde où le slam et la poésie Envahiraient les espaces de vie A côtoyer les sans-abris Les vieillards et les nantis Où l’on prendrait aussi le temps du temps De vivre mieux et autrement.
J’ai rêvé d’un monde autrement. Tu m’crois pas et pourtant C’est bien tentant Et si tu prenais le temps de cette tendance Ne serait-ce qu’un instant ? Mai 2009