Tous mes amis autour de moi Criaient sans cesse à toute voix On va t’aider parce qu’on ressent Ta grande douleur comme le néant ;
Ils m’ont guidé et aveuglé Ils m’ont volé et censuré Toutes mes idées, toutes mes pensées, Pour un devoir et s’apaiser ;
Et samedi un jour éclair Qui m’engloutit tout comme la mer Noyée elle-même dans mes larmes Me révèle que je n’ai plus d’arme ;
Un jour viendra où mon triomphe Leur montrera que je suis là Après leur mal et leur souffrance Qu’ils ont voulu m’ôter je pense En m’abandonnant lâchement En m’accusant, en m’insultant D’être l’auteur incontesté D’une fabulation osée ;
Je réalise enfin que peine Est un cauchemar que je me crée Que toutes ces mains comme des graines Ne font pousser que naïveté ;
Et je criais encore la nuit Oh ciel dis-moi pourquoi ma vie A-t-on choisi pour rappeler Que l’être humain ne peut aider Quelque enfant qui souffre et pleure Car chaque nuit lui est douleur.