Le métro déserté ressemblait au grand erg, Seul un groupe de turcs travaillait sur les voies ; Pourtant ils souriaient, ce peut-être sans joies ; Une heure du matin, je me rentre à Kreutzberg.
Il fait un froid de gueux, je forme un iceberg, Dernière cigarette à fumer que j’envoie, Entre mes doigts bleuis, j’ai la main qui se ploie Pourquoi suis-je allé voir ce film de Syberberg ?
Ce fade et vieux navet dans un triste repère, Berlin n’est plus pareil, je préférais naguère, L’angoisse m’étreignait sous Alexander Platz.
J’y croisais des vopos, au regard de cerbère, Mais du risque il ne reste au mieux que des ersatz, Dont les morceaux du mur, rappellent l’atmosphère.
