J’ai souvent bataillé tout seul contre moi-même, En me tenant pour mort sur le bord du chemin, Ou me laissant en plan du jour au lendemain, De guerre lasse après un énième poème.
Car la haine de soi vaut bien tous les « Je t’aime » Son arme est redoutable, un vieil alexandrin, Qui me torture l’âme autant que l’intestin, A me rendre vitreux, lorsque lui devient blême.
Oh pourquoi faudrait-il que j’aille à son secours ? Serais-je donc mon seul et unique recours ? Je ne suis pas au fait de tout ce qu’il raconte.
Il ruine mes nuits, je lui gâche ses jours, Et j’apprécierai fort de lui régler son compte, Car je ne suis greffier d’aucun illustre archonte.