Dès lors qu’auront fondu les neiges éternelles, Que l’on ne verra plus banquises et glaciers ; Quand l’ultime iceberg tiré par des bordiers, Sera comme un glaçon au bout de leurs ficelles.
Qu’aux pôles dérivants l’arctique décongèle, Quand sur le permafrost fleurira l’arbousier ; Lorsqu’il fera très chaud à Knock en février, Qu’à Brest ou Brest-Litovsk plus trace de querelle.
Comme après un déluge et de feu et d’acier Sur des courants marins voguant sur mon voilier, Je serai libre alors des contraintes du givre.
Et seul au gré des vents à savoir louvoyer, Toutes voiles dehors du foc à mon hunier, En surfant sur des mots, je pourrai enfin vivre.