Il m’arrive parfois de me croire immortel, Car j’ai vu tant de gens autour de moi s’éteindre, Que tel un survivant, je ne pourrais me plaindre, La mort ne veut de moi et encor moins le ciel.
Sans être un spécimen d’homme exceptionnel, Je pense bêtement : le temps ne peut t’atteindre, Sa clepsydre cassée et son maudit cylindre, Ne m’affiche plus rien, est-ce bien naturel ?
L’âge n’a pas de prise, il glisse sur ma joue, On dirait qu’à rebours aussi parfois il joue, Me rendant juvénile et presque adolescent.
Mais aussi moins crédible au monde des adultes ; Ma langue si tranchante est d’un acier blessant, J’aimerais la rouiller, pour cracher des mots cultes.