Une seule fleur au jardin jamais ne fane, J’ignore son parfum subtilement profond, Qui ressemble à la femme et à l’air se confond, Répondant au doux nom d’Albane ou de Diane.
Serait-elle sacrée ou seulement profane ? Tandis qu'aucun langage à lui ne correspond, Je me lève et me couche auprès d’elle en second, Car tantôt elle est rouge et tantôt diaphane.
Cet état entre rêve et la réalité, Qui me fait perdre aussi ma propre identité, Quand je sens sur son cou, au milieu des épines,
Pulser un cœur chétif que la sève nourrit, C’est l’éternel amour en toi que tu câlines, Alors que tout autour, on peut lire : ci-git.
