Ce feu qui couve en moi depuis bien trop longtemps, Ne fit que consumer les zones les plus tendres, Maintenant à couvert sous un amas de cendres, Je le sens qui reprend vigueur ; car je l‘entends,
Crépiter dans le noir, les soirs de mauvais temps, Quand le ciel est plus bas qu’au plat pays de Flandre, Le soufflet de mon cœur d’une ardeur à revendre, Sur la braise rougit devant quelques sarments.
Mes yeux pointent alors leurs allume-cigares, Faisant feu de tout bois, surtout si tu t’égares, Volute de fumée au seuil de l’abandon.
Serais-je ce bûcher pour nos âmes damnées ? Il gèle à pierre fendre, oh depuis tant d’années, Que l’âtre de mon corps veille sur ton brandon.