Ma vie est de souffrir en martyr haletant, Ne serait-ce que pour les beaux yeux d’une reine, Je me préparerais à mourir dans l’arène, -Ave morituri, Caesar, te salutant !
Si le courage manque, il faut d’autres talents, Pour subir les affronts de ma terrible peine, Livré aux châtiments, du désir qui m’enchaine, Affronter des lions avec leurs crocs sanglants.
Alors que j’ai déjà subi tant de supplices, Je suis toujours partant pour user de délices, Mais aucun spectateur hurlant sur les gradins,
Pas le moindre empereur, ni de simples gredins, Il faut donc mourir seul pour les yeux de la belle, Presque en catimini, si la dame est cruelle.