Sa vaisselle est rangée au fond de son armoire, Et parmi ses verres aucun n’est ébréché ; Rarement de sortie à moins d’être empêché, Dès qu’il voit une tache, oh ! Mon Dieu quelle histoire.
Il ne reçoit jamais, et n’offre pas à boire, Bien que chaque semaine ou presque, endimanché, Il aille faire un plein dans son hypermarché ; Choisir des aliments, un rite obligatoire.
Il a perdu le goût, autant que l’appétit, Sa vie est minuscule et petit à petit, Il n’aura donc connu que de brèves rencontres,
Si rapides, qu’au fond, il n’a plus vraiment mal, Car le temps qui s’écoule aux aiguilles des montres, Lui ôte à chaque instant son fluide vital.