Ton sourire en dormant te rend si peu farouche, Sais-tu que c’est souvent par là que l’âme sort ? Lorsque sous des yeux clos se profile la mort ; Notre souffle vital, s’échappe par la bouche.
Il faut profondément, ainsi qu’un gobe-mouches Aspirer ce fluide et de plus mon trésor, Faire vite avant de n’être qu’un hareng saur, L’amour à blanc estoc ne cherche bonnes souches.
Alors ouvre-moi grand, mon ange sans détours, Cette bouche où mon cœur te portera secours ; Oh je connais aussi l’autre porte d’entrée,
Qui sans verrou, sans clé, se franchit hardiment, Par où mon âme accède à cet autre empyrée, Ainsi qu’un cheval fou, le museau écumant.