Quand les lèvres de l’air se posent sur ma bouche, Alors encor blafard et presque agonisant, C’est comme la douceur d’un sirop bienfaisant Qui coule dans ma gorge en baiser peu farouche.
Ma force qui renait, me tire de ma couche Pour cueillir ce fluide encor plus caressant, Que la main d’une femme et son regard pressant, Ou même la tiédeur, de l’eau sous une douche.
Déjà je me redresse ainsi qu’un végétal, Qui se tend vers le ciel au soleil matinal, Sa sève coule en moi, je reviens à la vie.
Sorti d’un long sommeil, d’une hibernation ; On a toujours en soi cet instinct de survie Pour préférer l’enfer, aux nuits d’Endymion.