Pour raviver l’ardeur des couleurs du torchon, Nous aurions bien besoin d’éminents botanistes, Des conseils précieux de quelques latinistes, Plutôt que de l’avis de l’aimable Fanchon.
L’indigo, la garance et le lys pâlichon, Qui depuis deux-cents ans, servent à l’improviste, A ces républicains et leurs têtes de liste, Ou pour le défilé, ce n’est pas folichon.
Préférons le murex, la belle cochenille, Plutôt que le carmin de ce sang qu’on gaspille, Sur les champs de bataille à fleurir l’étendard,
En bleuet, en lotus, en coquelicot rouge ; Préférons l’art d’aimer, plus que l’amour de l’art De la guerre, avant que sur le sol rien ne bouge.