Toi qui veilles sur moi dans l’aimable prison, D’une cage qui fut d’abord comme un refuge, Quand le monde alentour faisait tant de grabuge, Tu as peint des barreaux devant notre maison.
Pourquoi t’es-tu muée en dragon sans raison ? Soufflant le chaud, le froid par tes mots, si j’en juge Ta crainte de me voir devenir un transfuge, En lorgnant un peu trop par delà l’horizon.
Car à vouloir le bien à tout prix, c’est étrange Même un bon sentiment en un mauvais se change, Ce cerbère à ma porte est-il encor un chien ?
Au départ il se tient à vos côtés, et veille Puis son rôle évolue en maton, il surveille Et c’est ce qui arrive à mon ange gardien.