Ode à ce siècle dont je n’en verrai le bout, Sera-t-il lumineux, idéal ou sans goût ? Comme le précédant : la guerre, les carnages, Pour remplir les écrans et nos banques d’images.
Le vingtième fut long, sur la fin en remous, Mais le vingt-et-unième est déjà sans dessous, Car du peu que j’en vois, il n’est guère plus sage, Possible qu’on revienne aux temps du moyen-âge.
Pourtant techniquement nous étions bien partis, Malgré quelques sorciers, jouant les apprentis ; Ce monde dénué de toute conscience,
A sans doute oublié le grand ordonnateur ; Je veux croire encore aux progrès de la science, Et à mon sacro-saint bon vieil ordinateur.