Il m’arrive en dormant, même les yeux mi-clos, De me battre sans fin contre une force obscure ; Le combat peu durer parfois jusqu’à l’usure, Sans que vienne à manquer lances et javelots.
Mon sommeil agité ne trouve aucun repos, Ou seulement au prix d’une grave blessure, Qui voit couler le sang par une meurtrissure, Sans secours d’un garrot pour estomper ses flots.
Mais lorsque je me lève, aucune égratignure, Je m’inspecte avec soin, pas la moindre coupure, Bien que mon corps entier ait ressenti les coups.
Ma peau n’a pas gardé traces d’une suture, Pourtant je ne dors pas sur un vieux lit de clous, Et ne suis le fakir d’aucuns pays indous.
