La nuit déjà plombait le ciel dans son caveau, Tout corps restait figé d’une torpeur profonde, Seuls des rêves avaient une humeur vagabonde, Alors qu’au loin Saturne exhibait un cerceau.
Le grand char tout doré était tombé dans l’eau, L’horizon ne gardait de sa crinière blonde, Que le sang dilué d’un aurige dans l’onde, Et des quatre chevaux, dont elle fit la peau.
Soudain de nulle part, la première levée, Rompait le sort mortel dés lors son arrivée, Comme une titanide engendrerait Éos.
Elle éclipsait la mort, avec sa nouvelle aube, Donnant espoir à tous, au dessus d’un tas d’os, Sans honte même à rire en soulevant sa robe.
Sonnet pétrarquiste, Inspiré par l’Olive de Du Bellay