Ce soir je dormirai sous un beau ciel de lit, Dans des draps de satin, les yeux ourlés d’étoiles, Et sur ce baldaquin où naviguent les voiles, Je serai allongé dans mon nouvel habit.
Ce soir en me couchant, repu sans appétit, Avec mon chien aux pieds rongeant son os à moelle, Il me faudra baisser le thermostat du poêle, Car il fait toujours chaud quand s’avine l’esprit.
Entre quelques cartons, m’embarquant dans mon rêve, Ce soir j’aurais aimé, qu’il y eut une trêve, Une nuit seulement enfin trouver un toit.
Un nid sec et douillet pour poser ma carcasse, Pour ne plus endurer les aléas du froid, Avant qu’en mille et un morceaux mon corps ne casse.